C’est qui le plus fort ?

La force la plus significative que vous pouvez exercer sur votre partenaire (uke) initialement est votre poids. Cependant, si uke est plus lourd, vous pouvez surpasser cette force en le soulevant. Le contexte, comme l’adhérence au sol, peut influencer, mais généralement, utiliser le poids est plus fiable. Lorsque vous mettez votre corps en mouvement, vous créez une force dynamique, mais il est essentiel d’exploiter le déséquilibre plutôt que d’opposer une force directe à uke.

Quelle est la force la plus importante que je peux exercer sur uke ?

En première analyse, il s’agit de mon poids. Toute autre force exercée sur mon partenaire sera, a priori, moins importante que mon poids.
Mon poids s’exerce de haut en bas et résulte de l’attraction que la Terre exerce sur mon corps (ou, plus précisément, l’attraction que la Terre et mon corps exercent mutuellement l’un sur l’autre).

En réalité, si uke est plus lourd que moi, je peux exercer sur lui une force plus importante que mon poids. En le soulevant, j’exerce une force équivalente à son poids à lui.

On peut résumer ça en disant que, si je suis plus lourd que uke, j’ai intérêt à me placer au dessus et si je suis plus léger, j’ai intérêt à me placer en dessous. Ca tombe plutôt bien puisque si je suis plus lourd, je suis généralement plus grand et si je suis plus léger, je suis généralement plus petit.

On peut quand même imaginer des forces plus importantes que celle qui correspond à l’un de nos poids.
Toute question admet des hypothèses de départ qui sont rarement précisées. Ici, sans le dire, on a considéré tori et uke au centre du dojo et dans une posture statique (le poids s’exerce au repos, sans aucun déplacement).

Si je dispose d’une adhérence suffisante sur le tatami, je peux peut-être exercer une force plus importante que mon poids. L’adhérence résulte de l’état de la surface sur laquelle je prends appui (rugosité, humidité…) et de… mon poids. Mais, même si c’est possible, on ne peut pas trop compter dessus et utiliser notre poids sera une option plus fiable. Néanmoins, si uke est coincé contre un mur, le coefficient d’adhérence qui le concerne est infini et ça peut changer la donne. Mais ce n’est plus de l’aïkido…

Le poids est une force qu’on va dire “statique”. Si je mets mon corps en mouvement (et, tant qu’à faire, celui de uke aussi), je vais pouvoir créer une force “dynamique” grâce à la formule mouvement x masse = force*.

Il n’en demeure pas moins que uke est soumis “gratuitement” à la force qui correspond à son propre poids et que, en tant que tori, j’ai tout intérêt à utiliser cette force plutôt que d’essayer “d’agir” en force contre uke. Et j’ai plus intérêt à utiliser le mouvement comme pourvoyeur de déséquilibre que comme générateur de force.

* oui. Ok. J’avais dit pas de formule**. Eh bien, c’est comme ça. Il y a ce qu’on dit et il y a ce qu’on fait…
** d’autant plus que celle présentée est fausse au sens strict. Il faudrait plutôt dire “variation de mouvement x masse = force”. Mais bon.

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