Science et aïkido. Ce n’est pas un sujet qui vient spontanément à l’esprit.
L’aïkido évoque souvent aux béotiens une pratique ancestrale (alors qu’elle est assez récente) plongée dans un paysage spirituel et nimbée de savoirs mystérieux et secrets.
Que viendrait donc faire la science là-dedans ?
Je constate sur le tatami que bien des pratiquants abordent l’aïkido un peu comme ils regardent un spectacle de magie. Ils essaient de reproduire des “tours”, des “trucs” en se focalisant sur le savoir-faire de l’enseignant, du maître. Ils veulent reproduire sa magie, ses tours de passe-passe mais n’osent généralement pas suivre leur propre voie, do. Dans cette tentative de reproduction, cette activité de copie, ils oublient de considérer l’ensemble de ce que leur montre l’enseignant, même de façon involontaire, et n’explorent pratiquement jamais seuls le chemin, do. Alors, introduire des éléments extérieurs à sa recherche, do, ça ressemble souvent à une hérésie. Autant dire que, dans ces conditions, mettre en perspective la pratique avec la science, c’est carrément chose impossible.
Pourtant, et les mots ont leur importance, on parle souvent de techniques sur le tatami. Rien qu’au travers de ce mot, la science ne devrait donc pas être loin.
Qu’on s’entende bien. Il n’est pas question de parler ici des toutes dernières avancées ou découvertes scientifiques. Encore que. Mais de réfléchir à ce que la science commune, celle qui est accessible à toute personne un peu curieuse ou, plus simplement encore, qui constitue le bagage savant de la plupart d’entre nous, peut apporter à notre pratique, à la progression de chacun. Comment ce qu’on a appris ailleurs peu servir l’aïkido. Car les lois de la Nature s’appliquent à tous et partout.
Et de trouver, peut-être, une réponse à la question que beaucoup se posaient sur les bancs de l’école : « à quoi ça sert ? »
Je vais donc tenter quelques réflexions sur ce thème et vous inviter, en vous les proposant à la lecture, à vous questionner sur ces sujets pour découvrir vos propres réponses, do. L’enseignant, le maître, n’est qu’un guide sur ce parcours qui vous est propre.
Et je vous rassure tout de suite. On restera dans le facile à comprendre. Pas d’équations*, pas de démonstrations. Juste du connu qui mérite simplement d’être rappelé et, parfois, un peu détaillé pour permettre à chacun de retrouver des notions mises de côté.
* pas d’équations, pas d’équations, c’est vite dit. Il y aura peut-être ici ou là un schéma ou une formule. Au moins pour illustrer. Mais ne vous attendez pas à des formules “scientifiques”. Plutôt des formules volontairement simplifiées pour faire toucher du doigt un phénomène. Que les scientifiques purs et durs ne m’en veuillent pas.
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